Notre langue est un plurisystème
Le château fort du Moyen-Âge est un plurisystème tout comme notre langue (mais un plurisystème de DÉFENSES) où le rôle du Donjon principal est différent de celui de la Première enceinte avec ses Courtines et ses Mâchicoulis comme il est différent de celui des Tours d’angle comme il est différent de celui du Pont-Levis et de la Herse comme il est différent de celui des Douves comme il est différent de celui de la Poterne et de l’Enceinte extérieure… pour retarder ou arrêter des assaillants potentiels.
Le Donjon et sa Salle d’armes étant bien sûr l’élément principal et le dernier recours de cette défense en cas d’attaque.
C’est un système de défense ou chaque élément a un rôle différent (mais complémentaire) des autres éléments : c’est un plurisystème.
Chacun des éléments, aussi différent qu’il soit, est relié à l’ensemble et ne peut fonctionner correctement qu’avec les autres.
C’est donc bien l’ensemble tout entier des éléments de ce Château-fort qui forme ce plurisystème de… défenses.
Pour notre langue, c’est la même chose avec une succession de cercles concentriques :
1) PHONOgrammes [écritures représentant du SON comme OU, ou et A, a qui s’entendent [OU] et [A] tout simplement].
Cela correspond au Donjon et à la Salle d’armes du château ;
2) MORPHOgrammes [écritures représentant du SENS comme les Marques Des Mots Variables ou MDMV. Le E et le S du féminin et du pluriel ou le ES et ENT des verbes du premier groupe au présent de l’Indicatif].
Cela correspond à l’Enceinte principale avec Courtines, Mâchicoulis, Pont-levis et Poterne du château ;
3) LOGOgrammes [écritures représentant du SENS comme les Mots Pièges. MP lexicaux comme encre/ancre ou grammaticaux comme a/à.].
Cela correspond aux Douves du château.
Viennent ensuite les cercles des lettres historiques et étymologiques (grecques ou latines) correspondant à la Première enceinte et à la Poterne.
Éléments qui n’ont pas vraiment d’intérêt dans le cadre de l’apprentissage de la Lecture-Écriture en CP ou en re-médiation.
Notre langue est bien un plurisystème d’écritures où chaque partie (phonogramme, morphogrammes, logogrammes) à un rôle différent mais complémentaire des autres parties. Tout fonctionne ensemble et simultanément.
Ce qu’il faut savoir :
Les écritures (les lettres) traduisent du SON représentent 80 % de notre langue.
Les écritures (les lettres) traduisent du SENS représentent 20 % seulement de notre langue.
Exemple :
Dans une phrase très simple comme
« Les enfants marchaient dans une rue étroite. ».
Séparons les écritures qui traduisent du SON 80 %) de celles qui traduisent du SENS (20 %) (Marques Des Mots Variables ou MDVD et Mots Pièges ou MP).
Écritures De Sons ou EDSONS :
l, e [è] ; en, f, an ; m, a, r, ch, ai* ; d, an + liaison en [z]** ; u, n, e caduc ; r, u ; é, t, r, oi, t, e caduc…
Tout cela, c’est du SON et rien que du son!
Écritures De Sens ou EDSENS :
Pour lait/les Mots Pièges ; t lettre muette étymologique (enfant, enfantin), s MDMV pluriel des noms et des adjectifs ; ai, ent* muet ou aient* [è] MDMV pluriel des verbes du 1er groupe en -ER à la troisième personne de l’imparfait de l’Indicatif ; s pour dent/dans MP ; e pour ru/rue MP… Tout cela, c’est du SENS et rien que du sens !
VOUS ÊTES BIEN DANS L’ANALYSE DE LA LANGUE !
VOUS DIFFÉRENCIER LE SON DU SENS.
* Il y a parfois ambiguïté entre SON et SENS.
** Nous sommes ici dans les Écritures De Signes ou EDSIGNES : à un SIGNE sonore correspond une écriture particulière.