Stanislas Dehaene 2018-06-17T17:00:29+02:00

Stanislas Dehaene

Stanislas Dehaene est un psychologue cognitiviste et neuroscientifique français né le  à Roubaix.

Ses principaux domaines de recherche concernent les bases cérébrales de l’arithmétique et de la numération, la lecture et la conscience, thématiques qu’il explore au moyen d’expériences de psychologie cognitive et par l’imagerie cérébrale (imagerie par résonance magnétique fonctionnellemagnétoencéphalographie et électroencéphalographie).

Biographie

Ancien élève du lycée privé Sainte-Geneviève puis de l’École normale supérieure (1984-1988), Stanislas Dehaene est titulaire d’une maîtrise en mathématiques de l’UPMC (1985)1 et d’un doctorat en psychologie de l’EHESS (1989)2. Il rédige sa thèse La comparaison des petits nombres : représentation analogique et processus attentionnels sous la direction de Jacques Mehler, ce dernier ayant été l’un des rares promoteurs des sciences cognitives en France3.

Il est élu membre de l’Académie des sciences le , et est nommé professeur au Collège de France à la chaire de psychologie cognitive expérimentale4. Stanislas Dehaene est directeur de l’unité de neuroimagerie cognitive, unité mixte INSERMCEA à NeuroSpin5 dans l’Essonne.

Il dit travailler environ 15 heures par jour6.

Depuis le , il préside le conseil scientifique de l’Éducation nationale7, créé à l’instigation de Jean-Michel Blanquer, dont il est considéré comme l’« éminence grise »8. Ce conseil scientifique, mis en place par le ministre de l’Éducation nationale est chargé d’éclairer ses décisions9,10,11 concernant les apprentissages, et la pédagogie à mettre en place pour favoriser ces apprentissages12. Il explique que le travail se concentrera principalement sur les sciences cognitives en lien avec les apprentissages, et non sur les neurosciences13.

Vie privée

Il est l’époux de Ghislaine Dehaene-Lambertz6.

Travaux

Les travaux de Stanislas Dehaene, qui exploitent conjointement les méthodes de la psychologie cognitive et de l’imagerie cérébralen 1, portent sur les architectures cérébrales de l’arithmétique de la lecture, du langage parlé, et l’accès d’information à la conscience15, ce qui l’a amené à s’intéresser à la dyscalculie et à la dyslexie16. Il a popularisé les recherches en sciences cognitives sur ces sujets dans trois livres: La bosse des mathsLes Neurones de la lecture et Le code de la consciencen 2.

En 2012, il scanne, dans son laboratoire, les cerveaux des élèves de la classe expérimentale de l’école Jean-Lurçat (Gennevilliers) et met en évidence la performance de la pédagogie mise en place par l’enseignante de la classe, Céline Alvarez18.

Il écrit dans les revues scientifiques de vulgarisation à destination du grand public des articles relatant ses travaux19.